La presse quotidienne demeure suspendue aux résultats du scrutin présidentel de dimanche dernier qui devraient être publiés par la commission nationale de recensement des votes (CNRV) au plus tard vendredi.

En attendant, plusieurs quotidiens parvenus mardi à l’APS reviennent sur la conférence de presse animée la veille par le président de ladite commission, le juge Demba Kandji, dont la sortie avait notamment pour but d’expliquer la méthodologie de travail devant être employée pour déterminer les résultats du scrutin.

« La commission nationale de recensement des votes a tenu, ce lundi, au tribunal de Dakar, une rencontre avec la presse pour fournir des explications sur le déroulement de la procédure de recensement des votes », écrit Enquête.
« Bras de fer, épreuve de force, risque de tension post-électorale, le cocktail est explosif au point de précipiter la sortie du président de la commission de recensement des votes, Demba Kandji, la seule autorité habilitée à » publier les résultats officiels du vote, écrit Kritik.
Le journal fait notamment allusion à la confusion ayant marqué dimanche soir le dépouillement des bureaux de vote, chiffres sur la base desquels le camp du pouvoir a annoncé la victoire du président sortant dès le premier tour, les challengers de ce dernier estimant qu’un deuxième tour est « inévitable’’.
« Demba Kandji recadre le jeu » (Sud Quotidien) et « les acteurs » (L’As), en rappelant notamment que seule la commission nationale de recensement des votes est habilitée à proclamer des résultats, rapporte le premier journal cité.
Sud Quotidien ajoute que selon Demba Kandji, « seuls les résultats de 7 départements sont disponibles sur les 45 que compte le Sénégal. Ainsi donne-t-il rendez-vous au peuple sénégalais le jeudi ou au plus tard le vendredi 1er mars pour la publication des résultats provisoires ».
« Cours de rappel de Demba Kandji », affiche à ce sujet le journal Le Quotidien, selon lequel les journalistes sont invités à assister aux travaux de la commission nationale de recensement des votes.
L’Observateur laisse entendre que le juge Demba Kandji a également remis à sa place le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, coordonnateur de la campagne du président sortant, qui a annoncé la victoire de ce dernier avec « au moins 57% » des suffrages.
« Personne n’a le droit de proclamer des résultats provisoires, sauf la commission nationale de recensement des votes », écrit le journal citant le juge Kandji.
« Pluie de pierres sur le PM hors-la-loi », titre Vox Populi, qui également considère que par cette déclaration, le président de la commission nationale de recensement des votes « rappelle Mahammed Dionne à l’ordre ».
Le chef du gouvernement « devant le tribunal des réprimandes », au regard des réactions suscitées par sa sortie, signale Tribune, L’Observateur mettant en exergue des propos visant clairement le PM : « Quand on gère un pays, on doit faire preuve de lucidité et de sérénité ».
En tous les cas, le Sénégal se trouve « sous haute surveillance », indique Walfquotidien. « Ils sont là et resteront jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Les observateurs étrangers veulent suivre le scrutin jusqu’au bout », écrit cette publication.
En attendant la publication officielle des résultats, rien pourtant, surtout pas la prudence, n’empêche les quotidiens à revenir sur les résultats déjà publiés par les commissions départementaux de recensement des votes.
Sur cette base, Le Soleil, par exemple, affirme que les tendances « sont favorables au président sortant ». « Macky Sall conserve son avance », ajoute L’Observateur.
Enquête évoque les « grandes lignes du vote ». « La belle percée de Sonko dans la diaspora », note le journal, avant d’ajouter que le candidat de la coalition « Idy2019 », l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, « repend le département de Thiès, mais perd à Tivaouane ».
Le président sortant Macky Sall « gagne à Bambey et Diourbel, mais s’effondre à Mbacké », poursuit le quotidien Enquête, considérant que les candidats de la coalition « Madické2019 », Me Madické Niang, et du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), El Hadj Sall, sont « les naufragés » de ce scrutin.
APS

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