Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent des premières tendances du scrutin présidentiel de dimanche, à l’issue duquel le camp du président sortant s’est dit victorieux dès le premier tour, ses principaux challengers tablant sur un second tour selon eux inévitable.
« Macky Sall est vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour avec au moins 57% des suffrages. L’annonce a été faite, hier, dans la soirée » de dimanche à lundi, « par le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne, lors d’un point de presse », rapporte Le Soleil.
« Macky Sall crie victoire…L’opposition réclame un second tour », souligne le quotidien Enquête, selon lequel l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, candidat de la coalition « Idy2019 » et celui de « Sonko-Président », Ousmane Sonko, rejettent ces résultats partiels et « accusent la presse ».
De fait « (…), pendant que les coalitions Idy2019 et Sono-Président s’en prenaient à certains organes de presse, la majorité, elle, criait déjà victoire dès le premier tour ».
« Les derniers heurts de l’opposition », qui « crie au hold-up », note le quotidien L’Observateur. Les résultats issus des différents bureaux de vote, égrenés jusque-tard dimanche soir, ont fini d’ajouter « la confusion » au « suspense », relève le journal.
« Les statistiques placent Macky Sall à la tête du peloton avec un taux légèrement au-dessus de 50%. Dans certains quartiers, ces responsables et militants de Benno Bokk Yaakaar (BBY) » avaient organisé « des caravanes pour fêter une +victoire+ presque assurée », relate L’Observateur.
« Dans ce méli-mélo, écrit-il, les deux candidats de l’opposition et principaux challengers de Macky Sall se liguent pour couper court aux +rumeurs+. Idrissa Seck et Ousmane Sonko convoquent la presse pour, d’abord, se défoncer sur les journalistes qui ont commis le péché de donner des tendances lourdes favorables au président sortant ».
« Ensuite, ajoute L’Observateur, ils annoncent un second tour, sans vouloir donner des chiffres », mais à peine ont-ils terminé que le coordonnateur de la campagne de BBY, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne entre en scène pour porter « l’estocade en annonçant une victoire de son camp à près de 57% ».
D’où la manchette « Les germes de la contestation » du journal Le Quotidien qui ajoute que les candidats Idrissa Seck et Ousmane Sonko « entrent en rébellion ».
« Vu le déroulement des choses, on fonce tout droit vers des contestations », avec MM. Seck et Sonko qui « ont donné le ton. Ils appellent le peuple à faire barrage par tous les moyens », écrit Walfquotidien.
A la Une de Vox Populi, Malick Gackou, leader du Grand Parti et soutien de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck, affirme que le président sortant « ne dépasse pas la barre des 44% », son candidat se situant selon lui « autour de 30% ».
« Entre un taux de participation oscillant de 42 à 52%, selon les localités, le scrutin a révélé ses premiers secrets et les tendances connues donnent largement victorieux le candidat sortant Macky Sall », convient Kritik.
« Idrissa Seck et Ousmane Sonko, en ballotage, bénéficiant du vote de la diaspora et d’une partie de la jeunesse résistent au coup Ko alors que le duo Issa Sall-Madické Niang est à la traîne », résume Kritik.
« Macky Sall vire en tête », signale de son côté Sud Quotidien, à un mot près le même titre qui a inspiré le quotidien L’As, lequel affiche : « Macky Sall en tête ». « C’est très serré ! », convient Source A.
« Va-t-on vers un deuxième tour ? », s’interroge fortement Direct Info. « Un seul ou deux tours ? Les choses seront plus claires aujourd’hui. Mais en attendant, fait observer Le Quotidien c’est Macky Sall qui pointe la tête dans cette course au fauteuil » présidentiel. « A moins d’un renversement spectaculaire ».
Libération fait comme si les jeux étaient déjà faits et affiche : « Macky II ». Le journal revient sur les détails des résultats provisoires par région, non sans se fait l’écho de la bataille des chiffres entre les deux camps.
APS