Alors que le dépouillement des résultats n’est pas achevé, au nom de quelle vérité et légitimité, le Premier ministre s’autorise des verdicts qui ne relèvent absolument pas de ses compétences ?

L’opération avait été tentée en 2012 par des faucons et autres courtisans du palais : imposer une victoire hors urnes. Le peuple s’y était dressé et mis un holà ! C’était contre le président sortant actuel. Et voilà que sept ans après, les victimes d’hier s’adonnent à la même ignominie.

Qui autorise un Premier ministre d’un gouvernement en partance, à annoncer des résultats électoraux et la victoire de son camp ? Alors que le dépouillement des résultats n’est pas achevé, au nom de quelle vérité et légitimité, le Premier ministre s’autorise des verdicts qui ne relèvent absolument pas de ses compétences.

Au nom de quelle autorité, légitimité, le Premier ministre s’autorise le droit de proclamer des résultats électoraux que les urnes n’ont pas encore donné ?

Où sont ces appendices démocratiques appelés « observateurs » de l’Afrique et de l’Europe ? Ils observent quoi ? Ils voient quoi ? Leur utilité, depuis longtemps mise en doute, est aujourd’hui complètement sans nécessité. Ils ferment les yeux sur les errements de la presse de leur continent ; ils se bouchent les oreilles, le nez, les yeux, quand un Premier ministre sortant donne des résultats à des heures indues ?

Ces observateurs n’ont rien vu, rien entendu, qui « pourraient entacher » la crédibilité du scrutin ! Leur traditionnel refrain ! Evidement, ils sont logés, nourris, blanchis même, aux frais de la reine. Qui n’est autre que la République dont ils sont venus observer le fonctionnement.

Reste les liaisons dangereuses que les patrons de presse peuvent entretenir avec le pouvoir en place. Liaisons qui peuvent comme tous les amours interdits, conduire à des actes et dérives …impropres. Et en général, les employés n’ont rien à voir avec les deals de leurs patrons. Ils sont comme dans certains reportages « embeded ». Embarqués dans des guerres qui ne sont pas les leurs.

Il faut le dire avec force : ce qui va se passer à partir de ce lundi, est de la stricte responsabilité du gouvernement sortant. En voulant coûte que coûte rester au pouvoir, en forçant pour le premier tour, le candidat-président sortant est comptable de toutes les dérives à venir.

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE