La livraison de vendredi de la presse quotidienne évoque principalement des sujets se rapportant à la tension électorale de ces derniers jours, suite notamment à l’appel réitéré par l’ancien président Abdoulaye Wade demandant aux jeunes de saboter le scrutin présidentiel du 24 février.

Me Wade, à l’issue d’un comité directeur tenu mercredi par sa formation, le Parti démocratique sénégalais (PDS), a appelé les jeunes à « brûler les procès-verbaux’’, pour empêcher la tenue du scrutin auquel sont fils ne participera pas, sa candidature ayant été invalidée.

A son arrivée au Sénégal il y a de cela une semaine environ en provenance de Versailles (France) où il résidait depuis sa défaite à la présidentielle de 2012, il avait déjà appelé les jeunes à brûler leurs cartes d’électeur pour que le scrutin présidentiel ne se tienne pas.
Après ces deux sorties, le président sortant met en garde son prédécesseur, par la voix d’un communiqué du gouvernement dans lequel il est précisé que ’’toutes les dispositions’’ avaient été prises ’’pour éviter des troubles, le jour du scrutin, comme le veut Me Abdoulaye Wade qui appelle à +brûler les bureaux de vote+’’, rapporte Sud Quotidien.
Le journal fait constater que les sorties « incendiaires de Me Abdoulaye Wade appelant à un sabotage du scrutin présidentiel du 24 février n’agrée pas le régime de Mack Sall’’.
Vox Populi relaie ainsi les menaces, selon le journal, de l’Etat à l’endroit de l’ancien président. « Le Sénégal, Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués’’, écrit le journal, citant le gouvernement.
« L’Etat dans tous ses états’’, souligne le journal Le Quotidien à sa Une, avant d’ajouter, dans ses pages intérieures : « Le gouvernement ne badine plus avec les sorties de Wade’’, d’où son communiqué dans lequel il avertit que « +ceux qui tenteront de perturber le vote seront punis+’’.
« Mais en même temps, le porte-parole du gouvernement rappelle au secrétaire général du PDS, qui annonce une série de manifestations, que seuls les candidats sont autorités à battre campagne’’, ajoute Le Quotidien.
De cette manière, l’Etat « cloue Wade à Dakar’’, indique le quotidien L’As, Walfquotidien faisant constater que l’Etat « bande ses muscles et menace Wade’’.
« Le gouvernement a promis de faire face à Wade, sans faiblesse, dans son projet de sabotage de la présidentielle du 24 février’’. Son « porte-parole qui condamne ce qu’il qualifie d’appel à la violence et à l’insurrection, tient à rappeler que seuls les candidats à l’élection présidentielle sont autorisés à battre campagne’’, écrit Walfquotidien.
Dans le même temps, le quotidien Enquête annonce que la société civile « joue les bons offices’’. « Abbé Alphonse Seck, Rokhaya Gassama, Moundiaye Cissé, Babacar Guèye, Mignane Diouf et Imam Kanté ont rencontré Abdoulaye Wade, hier’’ jeudi. Ils sont porteurs d’un message du pape du Sopi pour Macky Sall’’.
« Sachant que sa consigne sera suivie dans l’une des forteresses de l’opposition, Touba’’, la « persistance’’ de Me Abdoulaye Wade « risque de saboter l’affaire de l’opposition et permettre au régime de Macky Sall, qu’il veut faire tomber, de limiter les dégâts dans les bastions rebelles’’, analyse Walfquotidien.
Pour le compte du quotidien de la campagne électorale, les journaux, dont Le Soleil, continue de suivre les pas à Kolda, om Ousmane Sonko a promis un chemin de fer ’’pour désenclaver le sud’’, Macky Sall annonce autre initiatives pour les jeunes du Sénégal à Kaffrine.
A Fatick, Madické Niang promet de donner la priorité à l’emploi, selon Le Soleil. Le journal évoque également la campagne d’Idrissa Seck à Kothiary et Goudiry (« Les émigrés méritent tout notre respect’’) et Issa Sall à Tivaouane.
Le candidat du Parti de l’unité et du rassemblement affirme, dans l’étape de sa campagne dans cette cité religieuse, que ses compagnons et lui ont « les mains propres’’.
Justement, selon Le Témoin quotidien, la « bataille de Tivaouane aura lieu’’. Malgré le lapin posé au pape du Sopi par le khalife, les populations de Tivaouane attendent impatiemment l’ancien président’’.
« Entre le porte-parole du khalife qui appelle à voter Macky Sall, Benno Bokk Yaakaar qui s’y considère en terrain conquis, et le PUR qui y prépare un méga meeting, la bataille de la ville sainte risque de faire rage’’, ajoute Le Témoin quotidien.
APS

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