’’L’avenir, c’est maintenant », assène le candidat de la coalition « Sonko président », dont l’ambition est de relever « le défi de la transformation positive et durable » du Sénégal par la mise en œuvre d’un programme qu’il présente comme « la solution aux nombreux problèmes » du pays.

Dans son « message aux Sénégalais », sorte de profession de foi, Ousmane Sonko affirme que le projet politique qu’il porte est « le reflet » de son histoire personnelle.

’’En effet, par la transversalité de mes origines familiales et sociales, mon parcours personnel (produit des daaras et de l’école publique), je fais partie des Sénégalais dont la vie est une symbiose achevée et un lieu de rencontre de notre diversité culturelle inspirée des traditions du Fouta au Gandiol, du Cayor à la Casamance, en passant par le Baol », dit-il.
Ousmane Sonko fait appel aux « meilleurs récits de notre histoire et les enseignements de nos vénérés guides », affirmant que l’ouverture, la tolérance, le respect de la parole donnée, la solidarité, la dignité, le courage et l’intégrité « ont constamment constitué notre boussole ».
Selon lui, « la décadence de ces valeurs a engendré une dure souffrance des populations et les demandes légitimes et impérieuses que vous avez vous-mêmes exprimées ».
Il dit voir dans le scrutin présidentiel du 24 février est « une occasion de tourner définitivement la page d’une séquence de l’histoire multiséculaire de notre Nation pour amorcer, comme un seul Peuple, une nouvelle trajectoire qui doit nous mener vers un avenir rassurant pour le Sénégal ».
Comme à son habitude, Ousmane Sonko ne manque pas d’égratigner ce qu’il appelle « le système » et son « perpétuel recommencement ».
’’Dans un perpétuel recommencement, nous avons été témoins, jour après jour, de la recomposition du système que nous avons combattu et vaincu. Nous avons vu les pratiques bannies être restaurées et les acteurs écartés reconduits par le biais de la transhumance politique », soutient le candidat.
Les Sénégalais, selon lui, « sont déçus, après chaque changement de régime, par les nouveaux dirigeants qui ont été investis de responsabilité, d’espoir et de confiance ».
Ousmane Sonko évoque « avec peine, toutes les souffrances vécues par nos compatriotes des villes et des campagnes, du fait de la pauvreté avilissante, de la désagrégation du système éducatif et sanitaire et du chômage endémique des jeunes ». Il insiste en particulier sur ’’toutes les peines et privations supportées par les femmes ».
Le candidat déclare que s’il accède à la magistrature suprême, il se ferait « le devoir » de tenir l’ensemble de ses promesses, « car c’est ce que l’on m’a appris à faire ».
De même promet-il de « veiller consciencieusement à la sauvegarde des ressources de la Nation et les préserverait contre toutes les formes de pillage et de prédation, quelles viennent de l’intérieur ou de l’extérieur ».
’’L’heure du véritable changement a sonné », selon le candidat Sonko, estimant qu’il faut refuser de « rester dans le statu quo d’un système incapacitant qui inhibe, bride la créativité et le talent qui sommeillent en chacun d’entre nous ».
Il invite à faire le choix de « la vraie rupture », l’histoire du Sénégal étant selon lui « jalonnée par les victoires et les réussites de nos vénérés ancêtres qui ont mis fin aux ordres préétablis pour ouvrir les voies de l’avenir ».
Ousmane Sonko assure que le président de la République qu’il entend être « va garantir une séparation effective des pouvoirs, réduire les pouvoirs du président, rationaliser le gouvernement et soustraire la justice et l’Assemblée nationale de la tutelle étouffante de l’exécutif à travers des réformes institutionnelles courageuses qui seront enclenchées dès » son installation.
’’Le Président de la République que j’entends être va soustraire l’administration de toute influence politique en mettant en place un régime d’incompatibilité entre les hautes fonctions administratives et l’engagement politique », promet le candidat, avant d’ajouter que l’appel à candidatures « sera généralisé dans tous les postes de directions et directions générales de l’administration ».
Ousmane Sonko promet par ailleurs de « combattre la corruption, le détournement des deniers publics et le gaspillage de ressources de l’État à travers des mesures de prévention et de sanction de tous les abus et pratiques illicites ».
Il entend également « mettre les ménages au centre des priorités de (son) action pour restaurer les valeurs de citoyenneté, de patriotisme, de paix, de respect de l’environnement, du bien public et des droits humains ».
Le candidat se dit « parfaitement conscient » de l’étendue des défis à lever, ce qui fait que « le chemin sera long, parsemé d’embuches ».
’’Mais je suis persuadé qu’avec la vision que nous partageons pour le Sénégal, la détermination qui nous habite tous et notre envie de vaincre, nous viendrons à bout de toutes difficultés pour hisser notre pays sur les rampes d’un développement inclusif et durables, loin des slogans creux de l’émergence », soutient-il.
APS

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