DAKARPLUME-Le candidat sortant Macky SALL a procédé hier à l’installation de son directoire de campagne pour la présidentielle du 24 février prochain. Selon le journal Sud quotidien, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne, tête de liste de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar (Bby), lors de l’élection législative de juillet 2017, a été désigné à la tête du pôle programme du candidat Macky Sall.

La décision a été rendue publique hier, mardi 29 janvier au niveau du tout nouveau siège de l’Alliance pour la République (Apr) à Mermoz. Une occasion saisie par le président sortant pour décliner les 5 principes pour gagner dès le premier tour.

C’est dans un siège flambant neuf, mais pas tout à fait fini, que le candidat de la mouvance présidentielle et ses alliés ont procédé à l’installation du directoire de campagne à même de mener à bon port ladite coalition. Sans surprise, même s’il n’y a pas de Directeur de campagne, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a été porté à la tête du pôle programme du candidat Macky Sall. En effet, comme qui dirait qu’on ne change pas une équipe qui gagne, le Pm qui était la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar  lors de l’élection législative de juillet 2017, a été désigné pour gérer le programme du candidat-président sortant.

A noter que la rencontre, qui a enregistré la présence de l’ensemble des leaders de la coalition, même les tout nouveaux venus à l’image de la mairesse de Podor, Aïssata Tall Sall, a été une occasion pour le président sortant de livrer les clés de la victoire de la mouvance présidentielle, au soir du 24 février. Se fixant comme objectif, «la victoire dès le premier tour», Macky Sall a appelé ses camarades à «travailler davantage», car convaincu qu’il ne faut pas «croire que le débat est terminé». Même s’il admet qu’ils sont majoritaires, il pense tout de même qu’il leur faut travailler avec ces 5 principes que sont : «l’unité, l’inclusion, l’efficacité, l’efficience, la flexibilité». Se voulant plus clair, il a expliqué aux uns et autres qu’ils sont dans une coalition et non dans une activité de commandement. Par conséquent, il trouve que «nos systèmes de fonctionnement doivent être flexibles mais surtout, il nous faut la collégialité et la solidarité». Sur ce point d’ailleurs de la flexibilité, il en a profité pour féliciter les communes qui sont parvenues à installer leurs comités électoraux de manière inclusive avec l’ensemble des alliés, tout en appelant les autres à s’inscrire dans cette même dynamique. Une nécessité, à ses yeux, d’autant plus qu’il pense que cela peut porter un coup à leurs chances de gagner.

TRAQUER ET DETRUIRE LES FAKE NEWS

Concernant la nécessité de l’efficacité, Macky Sall compte sur toutes les compétences de sa coalition. Pour ce faire, il a appelé tous ceux qui sont à même de porter la parole d’être son «prolongement» partout dans le pays, et cela dans toutes les langues nationales. Prenant aussi très au sérieux les technologies de l’information, il a invité les virtuels des réseaux sociaux à s’activer pour traquer les fake news et les détruire afin de «mettre le vrai discours, le discours de la vérité». Mieux, il invite ses alliés et militants à travailler sans relâche. Pour lui, «il n’y a plus de samedi ni de dimanche, c’est permanent, c’est 24h sur les 3 semaines qui nous séparent de l’élection». Aux militants et responsables du parti, il leur a demandé de repartir dans leur base pour faire un travail de «porte-à-porte».

LES TRACTATIONS POUR LE DEBAUCHAGE SE POURSUIVENT

Concernant l’agrandissement de la mouvance présidentielle, le candidat Macky Sall reste persuadé qu’ils sont «majoritaires». Pour autant, il est d’avis qu’il faut consolider cette majorité à chaque instant, la conforter, la transformer en une majorité écrasante au soir du 24 février. Ainsi donc, même s’il considère que la mouvance présidentielle a une «quasi-hégémonie» sur l’ensemble du territoire, avec notamment 530 maires sur les 557 que compte le pays, il informe tout de même que des tractations sont toujours en cours  «puisque que même les maires de l’opposition sont amenés à choisir parmi les candidats», indique-t-il. Cela, d’autant plus que, pour lui, «il ne s’agit plus de majorité, ni d’opposition, il s’agit de choisir un président de la République». C’est pour cette raison qu’il a encouragé tous ceux qui veulent  «travailler pour l’avenir du Sénégal, de consolider sa stabilité, de ne pas entendre les insultes qui ne manqueront pas. Il n’y a pas de transhumance qui tienne, c’est un choix lucide d’un candidat qui est le mieux placé, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, en ce moment».

Le président sortant n’a pas manqué de donner son programme de campagne qui démarre le 3 février, à 15h à Mbacké, après une visite du Khalife des Mourides. Ensuite, il se dirigera le 4 février vers Kébémer, Louga, Saint-Louis, ainsi de suite. A noter, par ailleurs que la fausse note de cette rencontre a été la coupure d’électricité enregistrée, après que le président a fini de jeter des pierres au défunt régime, parlant de la récurrence des coupures d’alors. Reprenant la parole, après la remise de l’électricité, il a voulu rassurer ses militants et camarades de la mouvance présidentielle en informant que la coupure était «locale», ne concernait que le tout nouveau siège de l’Apr, qui a enregistré sa première activité hier.

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE