DAKARPLUME– La série noire se poursuit chez les pêcheurs. En un mois pas moins d’une dizaine de personnes ont péri dans l’océan. Face à cette situation dramatique, le journal Sud Quotidien a tendu le micro Capitaine de Vaisseau Mamadou Ndiaye. Dans cet entretien, le directeur de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP) a recadré le débat sur les disparitions non sans dire que chaque pêcheur doit se doter du maximum d’équipements de sécurité en allant en mer.

La communauté de pêcheurs de Guet-Ndar, à Saint-Louis, a inhumé, avant-hier mardi, les 4 corps des pêcheurs qui ont perdu la vie au large des côtes du Cap-Vert au cimetière Thiaka Ndiaye. Ce qui porte à 12, le nombre de pêcheurs originaires de la langue de barbarie (Saint-Louis) morts en l’espace d’un mois. Suffisant pour que les familles déversent leurs biles sur l’Etat accusé de ne pas faire assez pour la sécurité des pêcheurs artisans. Mais, le Capitaine de Vaisseau Mamadou Ndiaye, Directeur de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP) recadre le débat. Interrogé par Sud Fm, hier mercredi, il souligne que l’Etat a fait énormément de choses et il appartient aux pêcheurs de respecter les dispositions mises en place. Car, «la sécurité est une affaire individuelle… et chaque pêcheur doit se doter du maximum d’équipements de sécurité en allant en mer».

«La plupart des disparitions en mer sont dues, en grande partie, au non respect des prévisions météorologiques qui sont données par l’ANACIM (Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie). Je tiens à signaler d’abord que la première disparition avait eu lieu au moi de décembre, il s’agissait de 7 pêcheurs qui étaient à bord d’une pirogue immatriculée en Mauritanie. Donc, c’est une pirogue mauritanienne avec un équipage bien entendu sénégalais. Ils pêchaient dans les eaux mauritaniennes. Les recherches avaient été entreprises en son temps par les garde-côtes, la marine mauritanienne, la marine sénégalaise, le long des frontières et en haute mère; malheureusement on n’a pas pu les retrouver. Et, dernièrement, il y a une pirogue qui a chaviré au large de Djifer, avec à bord 8 personnes et les 6 malheureusement ont été portées disparues. Et la cause du chavirement est une voie d’eau; la pirogue a pris de l’eau en mer et a chaviré. Donc il est important de rappeler à nos parents pêcheurs le respect des dispositions réglementaires en matière de sécurité et pêche mais également de la météo.

 GÉO LOCALISATION DE 147 PIROGUES EN MER SUR 20000

Vous savez, au Sénégal on a un parc piroguier qui compte plus de 20 mille pirogues et avec la géo localisation on est actuellement à la phase pilote. On n’a installé 147 pirogues actuellement et on est en train faire la phase test du système de géo localisation. Toutes les pirogues ne sont pas encore équipées de balise et il va falloir, une fois les résultats évalués, donc étendre la géo localisation petit à petit sur l’ensemble du parc. Vous pouvez imaginer, équiper 20 mille pirogues peut prendre du temps et énormément d’argent. Mais en tout cas le système fonctionne très bien sur les pirogues sur lesquelles il est monté et nous pensons terminer très rapidement la phase pilote et passer à l’expansion du système à l’ensemble du parc.

LA SÉCURITÉ EN MER EST UNE AFFAIRE INDIVIDUELLE

En tout cas, en ce concerne l’Etat, énormément de dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité des pêcheurs artisans. D’abord la mise en place d’une météo adaptée à la pêche artisanale. L’ensemble des CLPA (Conseils Locaux de Pêche Artisanale) reçoit la messagerie de l’ANACIM sur la météo le long du littoral. Il y a également, comme vous le savez, la subvention des moteurs hors bord. Le moteur participe énormément à la sécurité pêcheurs artisans et la subvention et la mise en place d’important de lots de gilets de sauvetages au profit des pêcheurs. Il y a énormément de choses que l’Etat est en train de faire pour renforcer des pêcheurs artisans. Maintenant reste aux pêcheurs de respecter les dispositions mises en place. Encore une fois, la sécurité est une affaire individuelle, il faudrait que chaque pêcheur prenne sa responsabilité en allant en mer et en amenant le maximum d’équipements de sécurité pour préserver et sa sécurité et la sécurité de son matériel.

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