À Monsieur Bassirou Gueye, procureur de la République du Sénégal !

Monsieur le procureur,

Je me permets, en ma très petite qualité de citoyen sénégalais, sans aucune importance, de vous écrire pour vous interpeller sur un certain nombre de dossiers, dans lesquels vous semblez, j’ose le crois intimement, ne pas être au courant, connaissant votre réactivité et votre acharnement, quand les intérêts de la République sont menacés.

Le cas khalifa Ababacar Sall en est un très bel exemple.

Vous êtes un très bon procureur de la République et savez défendre les intérêts de la République !

J’ai suivi ce procès et vous ai vu défendre mes intérêts, au point d’être le seul à avoir le pouvoir d’effectuer des enregistrements en pleine audience. Oui vous avez beaucoup de pouvoir…

À qui étaient destinés ces enregistrements, juste par curiosité Monsieur ?

J’espère avoir une réponse de votre part sur cette affaire et savoir à qui vous vouliez les faire écouter.

Monsieur le procureur,

Depuis des mois, Monsieur Ousmane Sonko, candidat à la prochaine élection présidentielle, Président de Pastef les Patriotes, nous parle d’une affaire de 94 milliards, affaire à propos de laquelle beaucoup de Sénégalais, dont moi-même, le très petit citoyen, se demandent s’il ne vous est pas arrivé un malheur.

Allez-vous bien Monsieur le procureur ?

Si oui, dites nous alors pourquoi ce mutisme ? Nous ne vous voyons plus, nous ne vous entendons plus !

Êtes-vous toujours le procureur de la République ?

Êtes-vous démis de vos fonctions, sans que le peuple n’en soit informé ?

Votre silence m’inquiète vraiment Monsieur ! Il nous inquiète tous également !

Monsieur le procureur,

N’est-ce pas vous qui m’aviez promis, toujours dans le cadre de l’affaire khalifa Sall, de ne point vous laisser intimider par personne ?
De ne point permettre qu’un autre Sénégalais ne puisse s’accaparer de nos maigres ressources ?

Avez-vous déjà oublié ces belles promesses Monsieur ? Moi non !

Vous étiez « ma star » lors de ce procès, tellement vous étiez intransigeant, droit dans vos bottes, fort et sans pitié pour les détourneurs de deniers, prêt à défendre les intérêts de citoyens comme moi !

Monsieur le procureur,

Je demande votre intervention, à nouveau, pour cette affaire nébuleuse, dans laquelle également le peu d’argent, à moi destiné, est semble-t-il accaparé par un individu, du nom de Mamour Diallo et sa bande.

Oui Mamour Diallo il s’appelle, retenez bien son nom et faites en sorte de tirer cette affaire au clair. Je vous en supplie Monsieur !

Tellement pauvre, des milliards je sais seulement les écrire sur ma calculatrice, mais je vous assure, jamais je n’en ai vu et en ignore jusqu’au poids exact… Je ne suis milliardaire que quand je joue avec mon téléphone, à calculer des montants que je finis par effacer…

Je me suis même amusé à compter le nombre de Tajines que je pourrai manger avec une telle somme.

Et vous savez quoi, Monsieur le procureur, mon téléphone avait planté et il y avait marqué ERREUR sur le tableau de ma calculette !

C’est vous dire que ça doit faire beaucoup d’argent deh, plus que ce qui était dans la petite Caisse d’avance de la Mairie de Dakar !

Monsieur le procureur,

Savez-vous que l’on vous prête la qualité de procureur de l’APR ?

Oui je vous le dis, beaucoup de Sénégalais vous croient à la solde du régime actuel… Moi je refuse d’y croire et sais que vous réagirez en me lisant !

Monsieur le procureur,

J’ai entendu que vous aviez le pouvoir de vous saisir ou de vous auto saisir ? Est-ce vrai que vous pouvez faire cela ?

Le droit est compliqué vraiment Monsieur donc pardonnez-moi mon ignorance dans ce domaine, mais de grâce faites quelque chose !

Saisissez vous de l’affaire, saisissez toutes les personnes mouillées dans cette affaire et mettez les en prison, ne serait-ce que pour m’aider à contredire ceux-là qui ne savent pas que vous un vrai homme, capable d’aller chercher jusque sous le siège présidentiel, des voyous qui s’y cacheraient !

Monsieur le procureur,

J’ose espérer une réponse de votre part très prochainement.

Oui répondez moi en vous saisissant de l’affaire des 94 milliards, après je vous en donnerai une autre, PRODAC, où il s’agit seulement de 29 milliards… ça peut attendre !

Merci et bonne année Monsieur le procureur !

Veuillez agréer, Monsieur le procureur, l’expression de mes salutations respectueuses et de mes fortes attentes afin que vous vous bougiez un peu.

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