DAKARPLUME– L’affaire Khalifa Ababacar SALL n’a pas encore connu son épilogue. Après la confirmation du verdict de la Cour d’Appel de Dakar de la condamnation à cinq ans de prison, la Cour suprême a jugé jeudi « non fondés’’, « irrecevables’’ les pourvois formés par l’ex-maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall. Dans cette ’affaire dite de la « caisse d’avance » de l’entité communale de la capitale sénégalaise, M.SALL était poursuivi pour escroquerie sur des deniers publics portant sur 1, 8 milliard de francs CFA écrit l’APS .
Les pourvois introduits par l’ancien ministre socialiste et ses co-prévenus Mbaye Touré, Yaya Bodian et Astou Traoré sont « irrecevables » et « non fondés », a déclaré le président de l’audience de la chambre criminelle de la Cour suprême, Amadou Baal, en procédant à la lecture des 12 procédures mises en délibéré.
Invoquant la loi 155 du Code pénal, le maire de Dakar avait intenté un recours contre le verdict de la Cour d’appel pour « exception d’inconstitutionnalité ».
Le Tribunal correctionnel de Dakar l’avait condamné en première instance à cinq ans de prison, le 30 mars dernier. Une peine confirmée en août dernier par la Cour d’appel de Dakar
M. Sall, visé en même temps que 7 autres de ses collaborateurs, ainsi que ses avocats, s’étaient retirés du procès pour protester contre la décision du président de la Cour d’appel de Dakar de joindre au fond du dossier les exceptions de nullité qu’ils avaient soulevées.
Me Seydou Diagne, un de ses avocats, a annoncé jeudi que ses conseils attendent la notification de cet arrêt pour introduire « un rabat d’arrêt », une disposition qui permet de saisir une nouvelle fois la Cour suprême pour dénoncer des vices de forme, selon la défense.
Réagissant au sortir de l’audience, Me Diagne a aussi déclaré que la Cour suprême « ne s’est pas prononcée sur la perte des droits civils » de Khalifa Sall, qui a déclaré sa candidature à la présidentielle de février 2019. Selon lui, ce dernier reste toujours « électeur et éligible ».