Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de ce weekend, à l’appel au ‘’vaste rassemblement’’ souhaité par Karim Wade et aux précisions faites par Cheikh Tidiane Gadio sur ses ennuis judiciaires.
‘’La situation désastreuse du pays exige un vaste rassemblement’’, déclare, cité par WalfQuotidien, l’ancien ministre Karim Wade, candidat déclaré à l’élection présidentielle du 24 février.
M. Wade, qui vit à l’étranger depuis qu’il bénéficie d’une grâce présidentielle accordée par Macky Sall en 2016, a invité ‘’le peuple sénégalais (…) à se joindre à lui pour présider aux destinées du pays après le 24 février prochain’’, résume WalfQuotidien, se basant sur un enregistrement reçu de l’ancien ministre ou de son entourage.
‘’Je lance un appel fervent à toutes celles et à tous ceux qui veulent rendre la fierté et l’espoir aux Sénégalais’’, rapporte le même journal, citant M. Wade.
Vox Populi s’est également intéressé à ‘’l’appel du 21 décembre’’ ou la ‘’longue satire’’ de Karim Wade ‘’contre Macky [Sall] et son pouvoir’’. Selon le même journal, M. Wade s’est fixé ‘’trois objectifs’’ : ‘’rassembler, protéger, développer’’. ‘’Je veux un Etat qui rassemble. La situation désastreuse de notre pays exige un vaste rassemblement de toutes les forces politiques et sociales (…) Je veux un Sénégal où l’Etat protège. Depuis sept ans, la protection sociale s’est affaiblie, les inégalités se sont creusées’’, affirme l’ancien ministre.
Le troisième objectif, celui du développement, est d’autant plus nécessaire que, selon lui, ‘’les statistiques de croissance brandies de façon tonitruante par le pouvoir ne correspondent pas à la réalité économique et sociale’’, rapporte Vox Populi.
‘’Karim Wade, dans une adresse aux Sénégalais, dresse un bilan sombre de la gestion du chef de l’Etat’’, écrit L’Observateur, ajoutant que le candidat déclaré à l’élection présidentielle appelle ses compatriotes à ‘’réaliser une troisième alternance, le 24 février 2019’’.
L’ancien ministre d’État, chargé de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, de 2009 à 2012, a été condamné, le 23 mars 2015, à une peine de six ans de prison ferme pour enrichissement illicite. Une peine assortie du paiement d’une amende de 138 milliards de francs CFA.

Le candidat du Parti démocratique sénégalais pour l’élection présidentielle de 2019, arrêté en avril 2013, a ensuite été remis en liberté en juin 2016, bénéficiant d’une grâce du président Macky Sall.

‘’Un tragique malentendu’’
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, est également une vedette des quotidiens, pour ce weekend. Il s’est prononcé sur une affaire de corruption et de blanchiment d’argent, qui lui a valu une arrestation et ‘’dix mois d’assignation à résidence’’ aux Etats-Unis, rappelle Le Quotidien. Il bénéficie maintenant d’un ‘’arrêt des poursuites’’, selon le même journal.

‘’Je n’ai jamais été inculpé’’, titre L’As, citant M. Gadio. ‘’Accusé de graves faits de corruption (…), l’ancien ministre des Affaires étrangères jure qu’il n’a jamais été inculpé et n’a encore moins reçu une notification de la date [d’un] procès’’ le concernant, ajoute L’As, rappelant que Cheikh Tidiane Gadio a été mis en cause dans une affaire de corruption.

Le nom du président tchadien, Idriss Déby, a été cité dans cette affaire dont il serait victime, au même titre qu’une entreprise chinoise.

Selon le journal EnQuête, Cheikh Tidiane Gadio considère cette affaire judiciaire comme ‘’un tragique malentendu’’.
Certains journaux ont évoqué la signature, vendredi, à Nouakchott, de la ‘’décision finale d’exploitation’’ d’un gisement de pétrole commun à la Mauritanie et au Sénégal.
Il s’agit du champ pétrolier de Grand-Tortue Ahmeyim. ‘’Sous la supervision des chefs d’Etat sénégalais et mauritanien, Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz, une série d’accords ont été signés entre les deux parties, hier (vendredi), à Nouakchott, marquant ainsi l’adoption de la décision finale d’investissement pour le démarrage de l’exploitation du champ gazier’’ en question, lit-on dans Le Soleil.
Selon ce journal, les accords signés concernent notamment les sociétés nationales chargées du pétrole au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que les compagnies pétrolière BP et Kosmos Energy.
Les chefs d’Etat mauritanien et sénégalais viennent de poser ‘’l’acte final’’ des échanges en vertu desquels ‘’le permis d’exploitation [du champ pétrolier] sera commun’’ aux deux Etats, selon Le Quotidien.
APS

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