Pour des élections libres, apaisées et transparentes, la Société Civile s’est réunie, ce mercredi, dans un hôtel de la place pour discuter de l’intégrité du système électoral et les facteurs « corruptogènes ». Ce, afin d’éviter les conflits électoraux et la violence qui pourraient subvenir dans le sillage de la présidentielle du 24 février 2019.
A cette occasion, le président du Groupe de recherche et d’appui pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC), Mazide Ndiaye, a émis des doutes sur la transparence du fichier électoral. « Il a été déjà audité, mais il n’est pas transparent. Il faut que les gens s’assurent que ce qu’on nous dit est réel », a-t-il déclaré.
Avec l’introduction du parrainage où il est demandé aux candidats d’amener entre 0,8 et 1% des signatures, « il faut que les gens sachent que c’est 0,8% de combien du fichier électoral. Donc il est tout à fait légitime que l’opposition veuille voire ce qui est dans le fichier », a ajouté Mazide Ndiaye.
Pour éviter que les résultats de l’élection ne soient truqués ou changés en cours de route, dans les voitures après le dépouillement (entre le bureau de vote et la cour d’appel), « un système de sécurisation a été mise en place en 2000 dans le consensus pour que ça soit des commissaires assermentés qui transportent les feuilles », rappelle M. Ndiaye. « La sécurisation veut dire, maintenir la réflexion pour que le vote des gens soit sécurisé », renseigne-t-il.
Evoquant la crainte et la suspicion de l’opposition sur la nomination de certaines personnalités dans les institutions de contrôle et de validation de l’élection, le leader de Gradec indique que « dans certains cas, la loi n’est pas le problème. Mais c’est celui qui l’exécute qui peut être le problème ».
Mazide Ndiaye reconnait que les suspicions de l’opposition sont légitimes, mais l’essentiel est dans la personnalité des hommes en question. « L’homme qui est chargé d’assumer une responsabilité peut avoir le courage ou manqué de courage. Et dans ces cas là, peut être que ça peut créer un problème», conclut-il.
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