A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré hier la journée mondiale du sida. occasion saisie par le conseil national de lutte contre le sida (Cnls) pour rencontrer la presse et partager avec elle les statistiques et l’évolution du sida au Sénégal. Selon la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safietou Thiam, 43.000 personnes vivent avec le sida au Sénégal.

Après 30 ans de lutte contre le Vih/Sida, le combat continue et la maladie persiste, selon le président de l’alliance des communautés contre le Sida, Massogui Thiandoum. Profitant de la Journée Mondiale du Sida célébrée hier, les responsables du Cnls ont présenté les caractéristiques de la maladie au Sénégal. Un exercice auquel s’est soumise Dr Safietou Thiam qui a tenu, cependant, à préciser que la pandémie du Sida suit une courbe baissière dans notre pays. «La prévalence est de 0,5%. Il y a 43.000 personnes qui vivent avec le Sida. L’épidémie est toujours féminine, on a 3 femmes vivant avec le Vih pour deux hommes. Cette épidémie est concentrée dans des groupes de populations comme les hommes qui ont des relations avec les hommes, les femmes travailleuses du sexe, les consommateurs de drogue et les détenus. Il se trouve également que cette prévalence est plus élevée dans certaines régions que nous appelons les régions vulnérables comme les régions du Sud et du Sud-Est», a expliqué en détails la patronne du Cnls. Poursuivant, elle révèle que la maladie est élevée chez les hommes qui ont des rapports entre eux. «Même dans ces régions, la prévalence baisse et pour les travailleurs du sexe aussi.

Par contre, elle augmente chez les hommes qui ont des rapports avec les hommes». Par ailleurs, la secrétaire exécutive du Cnls déplore la faiblesse des ressources injectées dans la lutte contre le Sida. «Aujourd’hui l’enjeu majeur, c’est que nous devons atteindre plus de résultats avec moins de ressources», souligne-t-elle. Pour faire face au Sida, indique Dr Safiétou Thiam, des stratégies ont été mises en place par le Cnls. «Il s’agit entre autres de la démédicalisation. Dans un contexte où il n’y a pas assez de médecins, cette stratégie permet à des infirmiers, des sages femmes mais aussi aux travailleurs communautaires à faire des activités que faisaient d’habitude les médecins. Les travailleurs communautaires peuvent utiliser certaines stratégies de dépistage. Il y a aussi la décentralisation des antirétroviraux.

À l’instar du groupe sanguin, chaque personne devrait connaître son statut sérologique. Si vous êtes négatif, vous mettez en place une stratégie pour rester négatif. Si vous êtes positif, vous prenez votre traitement pour ne pas tomber malade ou transmettre la maladie. Il y a aussi les auto tests qui consistent à faire comme les tests de grossesse. Une personne, dans son intimité, peut faire son dépistage du VIH et on lui dit la conduite à tenir, si le test est positif. Nous allons l’ajouter à l’offre de dépistage», explique Dr Safiétou Thiam qui rappelle que le mode de transmission du Sida au Sénégal est sexuel

LAS

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